Photo culinaire : ma recette pour photographier un plat

En photo culinaire, on a souvent tendance à considérer que le sujet, c’est le plat. Comme s’il se suffisait à lui-même. C’est la meilleure chose à faire pour se retrouver avec une photo de plat toute plate. Ça ne marche pas !

En faisant cela, on en met pas en valeur les qualités du produit.

Pour mettre en valeur un plat en photo, avant toute chose, demande-toi quelles sont les qualités du plat que tu veux photographier. A partir de là, tu peux plus facilement imaginer comment mettre en valeur ses qualités.

Voici une vidéo extraite de mon cours de photographie culinaire en vidéo interactive dans laquelle je te propose une méthode créative pour imaginer tes prochaines photos culinaires. La version interactive est disponible dans le cours.

Cours de photo culinaire en vidéo interactive

Cette vidéo est extraite de mon cours en vidéo interactive dans lequel je te propose d’apprendre à photographier des plats chez toi sans flash ni éclairage artificiel, uniquement avec du matériel simple.

On va voir ensemble comment mettre en valeur un plat pour donner envie, quel matériel photo utiliser et quels réglages utiliser et aussi comment travailler la composition et modeler la lumière naturelle et travailler les textures.

Si tu le souhaites, tu peux suivre les rappels techniques que je te propose tout au long du cours. Dans la vidéo interactive, on va faire une série de prise de vues culinaires et je te demanderai de choisir les réglages qu’on va utiliser.

Le programme du cours interactif de photo culinaire

Avant d’aborder la question du matériel et des réglages, tu vas devoir imaginer ton image.

  • Je vais donc te proposer une approche simple pour construire des images qui ouvrent l’appétit.
  • Ensuite on verra quel matériel et quels accessoires utiliser.
  • Puis Quels sont les réglages à utiliser avec ma méthode SPP-CMM Et on fera plusieurs prises de vues ensemble :
  • En entrée : Comment bien utiliser la lumière naturelle ?
  • En plat : Comment mettre en valeur le plat, comment rentrer ds la photo et donner envie de croquer le produit, quelles astuces pour gérer le fond simplement ?
  • En dessert : Comment mettre en exergue les textures, la brillances et le rendu des matière ?

Mais avant tout ça, la première étape sera d’imaginer son image : c’est à dire d’abord définir précisément le sujet, ensuite composer son image enfin éclairer la scène.

La première choses à faire pour photographier un plat, c’est de déterminer précisément ce que tu veux dire. Le but, c’est de montrer quelque chose d’appétissant… de donner envie de manger… de toucher… de gouter… Les sensations que tu ressens en voyant le plat, il va falloir les faire passer dans ta photo.

Mais alors comment faire ?

Comment faire pour faire passer ces sensations sans se retrouver avec une photo sans intérêt ?

Comment donner envie de manger un plat avec une image ?

Pour restituer ces sensations, on va s’efforcer d’utiliser tout ce qui peut faire appel à nos sens. La difficulté, c’est qu’en photo, on n’a que la vue. Il va falloir faire ressentir le reste au spectateur. Tout le jeu est d’imaginer ton image avec tes cinq sens que sont le gout, la vue, le toucher, l’odorat et l’ouïe.

Pour sen souvenir, on va utiliser l’acronyme GVToo. (Oui, je sais… j’aime bien les acronymes et les moyens mnémotechniques. C’est parce que je suis un peu tête en l’air 😉 )

Financiers à la vanille

Définir précisément le sujet : GVToo

Pour décliner GVToo, on commence par le gout.

Le gout, c’est un peu le résultat final. L’idée générale ou la sensation que l’on veut faire passer. C’est notre idée de départ.

La vue, c’est ce qui sera le plus évident en photo : pour ça, tu vas pouvoir utiliser les couleurs et les formes. Pour faire ressortir le sujet, on pourra par exemple lui associer une couleur complémentaire ou utiliser des tons qui tranchent avec celle du sujet comme par exemple Un sujet sombre ou coloré sur un fond clair. De même, le sujet peut être grand ou petit, rond ou carré, régulier ou irrégulier. De là, quelle contenant on va utiliser, comment on va le disposer, quels accessoires on va pouvoir lui associer…

Tarte au citron, lemon curl et pate sablée sans gluten

Le toucher, lui peut se traduire par la texture du plat. On va ainsi mettre en valeur la brillance, la tenue, la granulosité ou l’onctuosité.

L’odorat, peut passer par les arômes. Pour ça, tu pourras montrer des ingrédients qui font partie de la recette, des épices ou plantes aromatiques.

L’ouïe, enfin, peut faire appel à des choses qui ne sont pas forcement palpables. Un peu comme des souvenirs… Ça peut faire appel à des ambiances musicales, à des régions, à des époques ou des moments de l’année.

Une photo de plat peut évoquer des saveurs mais aussi une époque ou une région. Ici un plat de couscous décoré avec de la coriandre.

Il ne s’agit pas à chaque fois de jouer sur l’ensemble de ces paramètres mais plutôt de faire un choix tranché et assumé. Comme souvent en photo, le meilleur moyen de passer à côté du sujet c’est de vouloir dire trop de choses à la fois. La force d’une image c’est notamment son côté immédiat, Le spectateur doit voir au premier coup d’oeil ce que tu as voulu lui montrer. Et pour ça tu peux te focaliser sur un ou deux éléments principaux, Quitte à garder un ou deux éléments secondaires.

L’idée c’est de choisir un élément principal et de construire l’image autour de cet élément. Peu importe si cela ne permet pas de tout dire du sujet, Ce n’est pas grave. Au contraire, ce sera justement l’occasion de revisiter le sujet sous un autre angle.

Travailler la composition de la photo de plat

Une fois que l’on sait quelles sont la ou les qualités du produit que l’on souhaite mettre en avant, on va pouvoir commencer à travailler sur la manière dont on va placer le sujet. On va pouvoir choisir le fond, le décor, les accessoires qui correspondent le mieux à l’idée que tu veux transmettre du sujet.

ll faudra aussi se demander quel grossissement utiliser : plan large ou serré. En sachant que selon le matériel dont tu disposes, tout ne sera pas possible. Il faudra tenir comte de ce que tu souhaites montrer mais aussi de ce que tu peux montrer avec ton boitier et ton objectif.

Cadrer, composer, c’est jouer avec les lignes, les espaces, les rythmes et les couleurs.

Cadrage en légère plongé pour une photo de plat de paëlla.
Cadrage en plongé à la verticale du plat pour une photo de paëlla.

Pour les lignes, la grille des tiers est une bonne base. Elle te permet d’équilibrer ta composition. Je parle volontairement de grille des tiers et pas de règle des tiers. Car beaucoup pensent qu’il s’agit d’une règle à respecter. Mais la règle des tiers n’est pas une règle de droit. C’est une règle au sens de double décimètre ; un guide pour positionner les éléments dans l’image. Tu suis les lignes pour équilibrer ton image et tu t’en éloigne pour créer une tension dans l’image.

 De là tu peux disposer les lignes, les espaces, les rythmes et les couleurs.

Méthode de cadrage appliqué à la photo de recette. Ici un yaourt aux fraises et à la menthe.

Les couleurs peuvent être associées soit ton sur ton, soit par complémentarité. On va voir que l’on peut jouer aussi sur la luminosité des couleurs pour gérer un effet de contraste.

Autre point important, l’angle de prise de vues. L’angle de champ et l’angle sous lequel on se place par rapport au sujet. L’angle de champ c’est le choix de la focale utilisée : grand angle ou téléobjectif.

Avec une focale de moins de 50mm, l’angle de champ est élargi. L’arrière plan sera ainsi plus présent.

Choix d'un objectif grand angle en photographie culinaire
Photo prise au 24-70mm à 44mm

Avec une focale de plus de 50mm la part de l’arrière-plan sera réduite. A moins de vouloir montrer le décor environnant, en photo culinaire, on essaiera donc souvent de photographier avec des objectif de plus de 50mm pour isoler le sujet. Avoir moins d’éléments dans le cadre, c’est moins d’éléments à gérer et une image où le sujet prendra plus facilement de l’importance.

Choix d'un téléobjectif en photographie culinaire
Photo prise au 24-70mm à 70mm

Une fois que tu sais précisément ce que tu veux montrer et que tu as planté le décor, tu peux travailler l’éclairage.

Modeler le rendu de la lumière naturelle

Chez soi en lumière naturelle, on ne maîtrise ni l’orientation ni la dureté ni la qualité ni la quantité de lumière comme en studio. L’idée c’est vraiment de se débrouiller avec ce qu’on a.

Je sais ça fait peur !

Mais finalement c’est aussi ce qu’on fait en reportage. D’abord on cherche un sujet. Puis on se débrouille avec ce qu’il y a en lumière. Tu ne vas pas pouvoir créer de toute pièce une lumière sur commande comme en studio. Par contre, une fois que tu as compris comment fonctionne la lumière, tu peux facilement anticiper et t’adapter pour avoir un rendu intéressant.

Je reviens très précisément sur ce point dans le cours de photo culinaire en vidéo interactive. Pour aller plus loin, je t’invite à t’inscrire pour voir ensemble comment faire pour obtenir une lumière dure ou une lumière douce et modeler l’éclairage.

Photographie culinaire de tarte aux pommes avec une lumière changeante.
Gâteau à la pomme et à la canelle, mascarpine et pate sablée sans gluten

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