Réaliser un reportage d’ambiance magazine

[spb_video link=”https://youtu.be/hjG3LbQxkl4″ full_width=”no” width=”1/1″ el_position=”first last”] [blank_spacer height=”30px” width=”1/1″ el_position=”first last”] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/1″ el_position=”first last”]

Dans la première partie de ce reportage pour le magazine Modes & Travaux, nous avons abordé la partie portrait. Voyons maintenant comment décrire l’ambiance de l’atelier de Julie, fileuse à Aubusson.

L’univers de Julie est composé à la fois d’objets et du décor qui les entourent. Tout comme pour le portrait, le dialogue avec la personne reste le point de départ. Il s’agit de déterminer ce qui est important dans son activité et dans son univers. Lors de cette étape, il faut s’efforcer de ne pas avoir d’a priori.

En effet, ce qui peut me sembler graphiquement ou esthétiquement intéressant n’aura peut-être que peu d’intérêt pour le modèle ou pour son activité. A l’inverse, des éléments plus anodins qui pourraient passer inaperçu peuvent être une source d’inspiration pour le modèle et, à ce titre, revêtir une grande importance dans son univers.

Hiérarchiser l’information du reportage

Si l’on suis une logique journalistique, les plans vont nous servir à hiérarchiser l’information.

  • Les plans larges plantent le décor
  • Les plans moyens décrivent des actions
  • Les plans serrés montrent un geste précis, la matière première et les produits finis

[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/3″ el_position=”first”]

palle-1608260014

[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/3″]

palle-1608260015

[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/3″ el_position=”last”]

palle-1608260027

[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/1″ el_position=”first last”]

Quelle que soit la largeur du cadre, dès lors que je photographie des objets ou des détails de déco, je préfère travailler sur trépied. J’utilise une rotule 3D Xpro micrométrique Manfrotto. En travaillant sur trépied, je peux maitriser à la fois le cadre et son contenu. Et une fois mes réglages effectués, ils ne bougent plus.

Autant en reportage à mai levée, je ne travaille quasiment jamais en programme d’exposition manuel. Autant, sur trépied, je délaisse volontiers la mémorisation d‘exposition pour bloquer mes réglages dans la durée en mode manuel. Mais dans tous les cas, manuel ou semi-auto, je mesure ma lumière de la même manière et le rendu reste inchangé.

Habituellement pour les photos de déco, je cherche à étendre la profondeur de champ sur les plans large pour montrer les volumes. Mais ici, ce n’est pas tant le décor qui nous intéresse que Julie en train de travailler. L’univers doit transparaitre sans pour autant être trop présent. J’ai donc gardé la même approche que pour les portraits en privilégiant des grandes ouvertures de diaphragme afin de réduire la profondeur de champ et garder un arrière plan assez flou.

Pour le plan moyen de la machine, j’ai calé la vitesse d’obturation sur 1/5e de seconde. Cela pour obtenir un flou de mouvement avec un petit coup de flash déclenché en second rideau pour figer la main en fin de course. L’appareil étant posé sur trépied toutes les parties fixes de la scène sont restées parfaitement nettes malgré ce temps d’exposition très long. Il aura toutefois fallu réaliser plusieurs essais. Non pas pour doser la vitesse ou l’exposition. Mais tout simplement pour que le mouvement du sujet et le déclenchement soit bien synchronisés et que la main soit figée au bon endroit dans l’image.

Enfin, pour les bobines et les ballotins de laine en gros plan, j’ai joué avec les couleurs et les matières en arrière plan.

Sur les images en très gros plan, j’ai utilisé un objectif 100mm Macro. Etant très proche du sujet, la profondeur de champ est mécaniquement réduite. Je n’ai donc pas travaillé à pleine ouverture mais au contraire j’ai eu tendance à fermer légèrement l’ouverture de diaphragme à f/5,6 pour augmenter la zone de netteté.

L’erreur du spécialiste

Il ne faut jamais perdre de vue que chacun des objets que l’on photographie doit avoir sa place et son intérêt dans la construction du reportage. Mais faites bien attention à ce que l’on pourrait appeler « l’erreur du spécialiste ».

Le spécialiste sait ou pour le moins crois savoir. Il ne vérifie donc pas ce qu’il considère comme acquis. Et parfois il se plante royalement.

Vérifier l’information est une base incontournable pour un journaliste. Lorsque je construit un photoreportage j’essaie de ne pas l’oublier non plus. Un travail de commande pour un magazine tel que celui-ci ne se résume pas à proposer une vision personnelle sur un sujet. Il s’agit de décrire l’univers d’une personne sans la trahir et en respectant la ligne éditoriale du magazine dans lequel il doit être publié.

[/spb_text_block]

4 réflexions sur “Réaliser un reportage d’ambiance magazine”

  1. Super cette vidéo ! Justement, au club photo de Fréjus “Forum Julii Photo”, nous avons un projet en cours : les métiers d’art dans la ville. Ferronnier, verrier, céramiste, potier … En vue d’une expo avec le coup de pouce de la mairie. Ta vidéo illustre parfaitement ce vers quoi tendent tous les membres du club. Chacun doit réaliser une photo de l’artiste dans son univers, une de plus près avec la machine et une des mains ou de l’objet fini. 20 artistes, 60 photos pour l’expo. Je leur parle de toi dès demain. Grand merci Jérôme ! LiLi

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Panier
Retour en haut
×