[spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/1″ el_position=”first last”]
[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/1″ el_position=”first last”]
Si la technique a son importance, elle ne doit jamais nous laisser oublier qu’un portrait reste avant tout une rencontre avec une personne. Dans cette vidéo, je vous emmène réaliser un portrait de magazine avec Julie, fileuse et responsable du site Willyarn.com. Un portrait destiné à illustrer la rubrique Femmes de Talent du magazine Modes & Travaux.
Première étape d’un portrait de magazine : le dialogue
En reportage je ne suis pas là juste pour prendre une image mais avant tout pour échanger. Le dialogue est le point de départ de toute prise de vues. De là découleront mes choix techniques.
Pour une photo de magazine, le dialogue commence en amont, dès la commande, avec la rédaction ou la responsable du service photo. En plus des précisions sur ce que souhaitent la rédaction, je demande toujours à recevoir un PDF de la rubrique que je dois illustrer afin de coller à l’esprit du magazine. On ne fait pas les mêmes images si l’on fait un portrait pour le journal Libération ou pour le magazine Géo ou, en l’occurrence pour le magazine Modes & Travaux. L’approche, l’ambiance, le style seront différents. Au photographe de s’adapter.
Le dialogue se poursuit avec la personne à photographier. Je m’efforce toujours de comprendre la personnalité que j’ai en face de moi. Il faut faire en sorte de réaliser une image qui soit à la fois fidèle au personnage et qui corresponde à l’identité visuelle du magazine.
[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/3″ el_position=”first”]
[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/3″]
[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/3″ el_position=”last”]
[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/1″ el_position=”first last”]
Observer, capter et reproduire les attitudes
Julie n’étant pas habituée à poser devant un appareil photo, j’ai choisi de caler la séance de portraits à la fin de la prise de vues. Cela pour lui laisser le temps de faire connaissance et de s’habituer à la présence de l’appareil. Cela me laisse aussi le temps d’observer les attitudes et les expressions du modèle pendant la conversation. Ce sont ces attitudes, obtenues spontanément qu’il s’agira d’essayer de reproduire naturellement devant l’objectif.
Dans la rubrique Femme de talent, le portrait s’intègre dans une série d’images qui décrivent l’univers de la personne interviewée. Je lui ai donc demandé de se placer de manière à ce que l’arrière plan rappelle son activité.
Plus que le sourire ou le regard, la principale difficulté que rencontrent la plupart des modèles concerne le placement des mains. Je lui ai donc demandé de prendre des rouleaux de fil de laine. Autant pour la rassurer que pour faire un second rappel de son activité de filage.
Le matériel et les réglages pour ce portrait
Si l’arrière plan plante le décor, il n’en reste pas moins qu’il ne doit pas prendre le pas sur le sujet principal qui reste le portrait. Aussi, j’ai fais le choix d’un objectif fixe à grande ouverture pour réduire la profondeur de champ et obtenir un arrière plan très flou. En l’occurrence, un 50mm f/1,4 ouvert à seulement f/2 en mode priorité ouverture.
La scène étant en intérieur, j’aurais du monter ma sensibilité en 1600 voire 3200 ISO. Mais la grande ouverture de l’objectif m’a permis de baisser la sensibilité ISO sans risque d’avoir une vitesse trop lente. Même en 800 ISO, la vitesse oscillait confortablement autour de 1/5O0s.
Le décor étant planté, les questions techniques étant réglées, il ne reste plus qu’à se concentrer sur le dialogue avec le modèle pour obtenir les expressions observées pendant la conversation précédant la prise de vues. Et la boucle est bouclée.
[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/3″ el_position=”first”]
[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/3″]
[/spb_text_block] [spb_text_block pb_margin_bottom=”no” pb_border_bottom=”no” width=”1/3″ el_position=”last”]
[/spb_text_block]
C’est un très beau cliché que tu as pris ! Il reprend tout ce que tu dis, il en dégage vraiment la personnalité du modèle.
Souvent (je suis totalement novice en photographie) je n’arrive pas à prendre de bonne photo de mon fiancé. J’ai un idéal de “bonne photo” justement, je voudrais qu’il en dégage quelque chose de représentatif le concernant, mais je n’arrive que rarement à l’amener à poser de la bonne façon à cette fin. C’est très difficile! Mais j’aime beaucoup ce challenge.
Bonjour Cindy,
Ce n’est pas facile de retrouver les bonnes attitudes. Commence par faire des séances de portraits très courtes (15 min maxi) en ayant déjà préparé tes réglages.
Puis ne t’occupe plus de la technique et contente toi de discuter avec lui pendant que tu le photographies. Ne le dirige pas trop. Essaie juste de reproduire les conditions qui l’ont amené à avoir les attitudes qui te plaisent.
Lorsque l’attitude te semble bonne ou presque, fais une pause dans la conversation pour faire ta photo. Puis reprend la conversation immédiatement. Pour que cela marche, c’est la prise de vues qui doit être une pause dans la conversation. Et non pas l’inverse !
Autre point important : j’ai tendance à considérer que tous les gens sont beaux. Tout dépend de la manière dont on les regarde. Mais, lorsque l’on aime, on a parfois une vision idéalisée qui peut s’avérer difficile à reproduire en image. Si c’est ton amoureux que tu photographies, sois indulgente avec tes images. Car ton appareil ne le rendra jamais aussi beau que tes yeux.
Jérôme.