Créer et gérer son activité de photographe

Comment trouver sa spécialité et en vivre de Fabiène Gay Jacob Vial aux éditions Eyrolles

En général lorsque l’on vous parle de créer votre activité de photographe professionnel, on vous parle de statuts, de droit d’auteur et de gestion. Mais dans la seconde édition de son ouvrage, Créer et gérer son activité de photographe, Fabiène Gay Jacob Vial, aborde plus la prise de conscience de la réalité du métier et de l’approche professionnelle de la photo.

Pour ce qui est des droits (et des obligations), des devis et des factures, on se réfèrera donc plutôt aux ouvrages de Joëlle Verbrugge, sur le droit et la photographie, et d’Eric Delamarre, tel que Photographe indépendant, qui vient d’être réédité aux éditions Eyrolles. Deux auteurs dont nous reparlerons prochainement.

Faire sa révolution culturelle de photographe

Ici il sera plus question de révolution culturelle.

Et la révolution sera d’autant plus importante pour ceux qui ne rêvent que de vivre de leur art. Puisque, chers camarades artistes, pour devenir photographe professionnel, sauf exception, il va falloir prendre en compte des considérations [attention gros mot] : c-o-m-m-e-r-c-i-a-l-e-s.

Oui, honte à moi, je l’ai dit : pour être photographe professionnel, il faut vendre ses photos ou pour le moins leurs droits d’utilisation, à des gens qui sont des clients. Et tenez vous bien… il faut s’efforcer d’être rentable.

A l’heure où la profession doit faire face à l’arrivée de nouveaux prédateurs pour les photographes et à de nouvelles formes de précarités, cet ouvrage pose donc beaucoup de questions. Vraiment beaucoup.

Et c’est nécessaire. Car pour qui veut se lancer dans la photographie professionnelle, il s’agira tout d’abord de prendre conscience de la réalité économique du métier. Le rêve et la logique économique peuvent cohabiter. De même que le travail dit « personnel » et le travail dit « alimentaire » peuvent coexister.

Vivre de la photo cela suppose de commencer par faire un point sur sa pratique photographique et de la confronter aux marchés. On parlera donc de marchés au pluriel et notamment des trois principaux secteurs que sont le corporate, la presse, et l’art et la photographie sociale (portraits, mariages…).

Photographie professionnelle et réalisme économique

L’auteur explique ainsi « qu’il n’est pas si compliqué d’identifier des prestations à partir du moment où on comprend qu’il faut prendre comme point de départ non pas votre volonté et notamment votre souhait artistique mais un besoin latent, non exprimé, d’un client potentiel. »

Lorsque je tenais ce genre de discours il y a 20 ans, incitant au réalisme économique sans nier son identité artistique, on me jetait des objectifs rouillés en me traitant de traitre à la cause. J’exagère un peu mais pas assez.

Je suis donc ravi qu’un ouvrage tel que Créer et gérer son activité de photographe de Fabienne Gay Jacob Vidal vienne poser les bonnes questions et prendre le relai avec un vocabulaire parfaitement adapté ainsi qu’une pédagogie qui forcent le respect.

Créer et gérer son activité de photographe

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