Studio photo en urbex

Si t’as pas froid aux yeux et aux miches, je te propose un shooting studio en Urbex. Pour  faire ces prises de vues on est allé dans une ancienne forge restée telle quelle depuis sa fermeture au siècle dernier. Je te montre comment je me suis organisé pour poser mes flash dans cet endroit hors norme.

On continue donc l’exercice photo urbex avec un shooting studio dans une ancienne forge abandonnée avec deux modèles : Julia et Jessy.

Alors, la principale difficulté sur ce type de prise de vues tient à l’organisation.

D’abord il faut trouver le lieu et ensuite  il faut avoir les modèles. Et pour ça je remercie Karl qui nous a permis d’accéder à cette ancienne forge et sans qui cette prise de vues n’aurait pas été possible. Et je remercie aussi mes deux modèles, Julia et Jessy, qui ont tout deux bravé le froid polaire qui régnait en ces lieux pour que l’on puisse ramener ces images.  Je t’invite à t’abonner à leur compte insta respectifs pour voir ce qu’il font en matière sportive pour les uns et photographique pour les autres.

La première chose qu’on a du faire avec Karl, c’est un premier repérage pour constater l’état des lieux, l’accessibilité et les éventuelles contraintes dont il faudrait tenir compte. Le premier constat a été pour ainsi dire glaçant puisque l’atelier est rempli de métal et de courants d’airs. La température est absolument glaciale. Donc les premières choses à prévoir en terme de matériel ont été des plaids et des couvertures pour protéger es modèles entre deux shootings. 

nsuite, l’endroit est couvert de poussière noire du sol au plafond. Donc j’ai ramené une grande bâche en plastique que j’ai posé au sol pour délimiter un emplacement propre et sec pour les modèles et pour le matériel.

L’endroit n’ayant bien évidement pas l’électricité, je suis partit sur un éclairage au flash cobra Godox déporté utilisé en indirect ou modelé avec une boite à lumière Neewer de 80cm.  

Lors du repérage, on a identifié avec Karl les trois ou quatre emplacements qui nous plaisaient pour faire les photos. Le jour de la prise de vues, on a refait un petit tour avec les modèles pour leur indiquer ce qui avait retenu notre attention et échanger avec eux sur les images à réaliser. Ensuite on les a laissé se préparer pendant qu’on calait les réglages du premier éclairage.

Réglages pour ce shooting studio en urbex

L’une des plus grosse variable d’ajustement sur cette prise de vue a été la sensibilité ISO. Selon les scènes, j’ai utilisé une sensibilité pouvant aller de 200 à 3200 ISO. Pour cette image photographiée en 200 ISO, Sadamex me demandait très justement sur TikTok (car oui, je suis aussi sur TokTok) pourquoi ne pas avoir utilisé une sensibilité de 100ISO avec le flash. Et bien pour 2 raisons : 

La première c’est que la sensibilité nominale du capteur n’est pas forcement la plus basse. Elle est plus située entre 200 et 400 ISO. Donc on ne gagne pas grand chose à descendre en 100.

Ensuite parce que dans cet atelier, l’arrière-plan est plus complexe qu’en studio. Le lieu est assez profond, sombre et truffé de recoins, de barres et de poutres qui cassent la lumière du flash. J’ai donc fait le choix de ne pas éclairer uniquement au flash mais en gardant aussi la lumière naturelle comme lumière de remplissage. Tout le jeu c’est de ne pas descendre trop bas en iso pour ne pas voir à taper trop fort au flash et risquer d’écraser la lumière d’ambiance. Tu vas voir c’est super simple.

Le positionnement, à consisté principalement placer un flash cobra Godox TT685-II sur une support avec une boite à Lumière Neewer de 80cm. J’ai ajusté la puissance manuellement.

Le programme d’exposition manuel m’a permis de caler des réglages précis et surtout de bloquer mes réglages. En l’occurence 1/125s puisque c’est la vitesse de Synchroflash de mon boitier et un diaph autour de f/4 pour garder une profondeur de champ assez faible. Je sais qu’on est sur de l’urbex mais je voulais vraiment mettre l’accent plus sur les modèles que sur le décor.

C’est pour ça que les cadrages restent finalement assez simples. Puisqu’ils se concentrent surtout sur les modèles. A l’exception de quelques lignes, la construction des compositions résulte surtout d’un jeu de contraste entre le décor très sombre et la peau des modèles qui ressort car beaucoup plus claire.

Un autre point essentiel ici c’est la mesure de lumière. Ou plutôt les mesures de lumières. Comme l’idée c’est de garder la lumière naturelle en éclairage de remplissage, je fais d’abord une mesure de la lumière naturelle au posemètre. Puis je dispose mon éclairage comme pour déboucher un contrejour. En enfin j’ajuste la puissance du flash manuellement en mesurant au flashmètre.

Pour la mise au point, pas de difficulté, sur le visage du modèle même si ses pectoraux te font de l’oeil. 

Saleté de fumigènes

Un truc qui nous a bien embêté par contre c’est les fumigènes. Julia a adoré mais j’avoue que j’ai mal géré. D’abord parce que j’ai acheté une bombe de fumée qui est plus adaptée pour des petits objets. Je l’ai testée au studio mais à part à rendre le sol hyper glissant, ça n’a pas servi a grand chose. 

Ensuite j’ai acheté des petits fumigènes. Les petits sont pas mal mais sont très difficiles à diriger. Et surtout, ils ne durent que quelques secondes et ils piquent les yeux.

Quand au gros, je n’ai pas osé l’utiliser en intérieur. Si tu as des références sympas et pratiques à utiliser en terme de fumigènes. Notes les en commentaire : je suis preneur !

Références et bibliographie

Pour tout ce qui touche à la lumière de studio, je te recommande le manuel d’éclairage photo, éditions Eyrolles.

Et à partir de samedi, les inscriptions au Club photo en ligne seront ouverte. Autrement dit, avec le Club, en plus d’un coaching collectif en visioconférence chaque semaine, tu pourras avoir accès à tous mes cours photo photo en ligne et notamment tous les cours sur la photographie de studio. Et aussi plein d’autres choses comme des interviews et des rencontres en ligne avec des auteurs, des analyses d’images de maitres de la photo mais aussi des analyses d’images de tes photos…

En attendant, je te rappelle l’exercice photo du mois : Réaliser une photo de style urbex dans un lieu à faible luminosité. Poste ta photo en commentaire dans le post épinglé en haut du groupe Facebook en précisant tes réglages et les difficultés que tu as rencontré si tu veux que l’on puisse t’apporter un commentaire constructif.

Je commenterai tes photos chaque mercredi dans le groupe Facebook et on pourra aussi en discuter ensemble en Visio si tu rejoins le Club.

Je remercie à nouveau chaleureusement Julia, Karl et Jessy qui se sont bien caillé les miches. Bonne semaine et bonnes photos et à samedi pour t’inscrire au club !

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