Paysage : Photographier la brume et le brouillard – Exercice #20

Je vous propose nouvel exercice photo de saison qui va pouvoir occuper votre heure de sortie quotidienne si vous êtes matinal : photographier la brume… ou le brouillard. Brume ou brouillard, qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qu’on peut en faire ? On va essayer d’éclaircir un peu tout ça ! 

Pour commencer, il faut savoir de quoi on parle.

La brume c’est un amas de gouttelettes qui se forme par condensation.  On parle de brume quand la visibilité est supérieure à un kilomètre. Et on parle de brouillard quand la visibilité est inférieure à un kilomètre. Donc, une brume, c’est ni plus ni moins qu’un léger brouillard.

Sur le groupe Facebook, Hervé demandait très justement « Comment prévoir les lieux où il va  avoir du brouillard ? ».

Et bien maintenant qu’on sait comment se forment la brume et le brouillard, on peut en déduire une recette simplifiée. En gros : de l’eau, du chaud, du froid. Ou plus simplement, une atmosphère humide et un air qui se refroidit.

Concrètement, une scène avec du brouillard implique des particules d’eau en suspension dans l’air.

Les difficultés pour photographier la brume…

  • un manque de contraste
  • des couleurs plus ternes
  • des difficultés à faire la mesure de lumière
  • des difficultés à faire la mise au point

On va voir comment faire mais avant, je vous rappelle les règles pour participer à l’exercice : 

  • Partager ce cours avec vos amis pour qu’ils puissent jouer avec nous : 
  • Poster votre photo dans le groupe
  • Légender votre photo comme indiqué dans l’annonce dans le groupe Facebook

Je tacherai d’apporter un commentaire sur chaque image correctement postée dans le groupe Facebook et les contributions seront publiées dans la prochaine vidéo de restitution en début de semaine prochaine. Donc abonnez-vous à la chaine pour ne rien rater !

Concernant le matériel photo, vous devrez prévoir :

  • Votre Boitier ?
  • Trépied si vous voulez faire des poses longues ou si la scène manque de lumière
  • Vous pouvez même utiliser des filtres ND pour avoir des vitesses encore plus lentes
  • Dans certains cas, on verra lesquels, vous pouvez utiliser un polariseur
  • Et surtout, prenez des vêtements chaud car vu que l’on l’humidité plus le froid, c’est un coup à se chopper la crève et il ne fait pas bon éternuer et avoir le nez qui coule en ce moment !

La technique pour photographier la brume et le brouillard

Pour être sur de ne rien oublier on va suivre ma méthode SPP CMM que vous pouvez retrouver dans mes formations et dans mes livres de cours de photo. SPP-CMM pour : 

  • Sensibilité, positionnement programme
  • Cadrage, mesure de lumière et mise au point.

Sensibilité ISO

Pour la sensibilité ISO, rien de bien compliqué, vous ajustez en fonction de la luminosité de la scène. Si vous avez de la lumière ou si vous êtes sur trépied, vous pouvez rester sur une sensibilité assez basse. Et si vous manquez de lumière et que vous êtes à main levée, montez les ISO pour ne pas avoir une vitesse d’obturation trop basse et risquer d’avoir des flous de bouger.

Positionnement

Le positionnement, lui, est essentiel. Notamment le positionnement dans le temps et dans l’espace. Pour avoir de l’humidité et du froid, le matin au lever du jour c’est pas mal. Regardez bien la météo. Et pensez à venir repérer la zone avant si vous comptez être là au lever du soleil. Il se peut que la brume se dégage vite et si vous devez vous déplacer pour trouver le bon point de vue, vous risquez de rater le coche.

Toujours en positionnement, trépied si peu de lumière et trépied plus filtre gris neutre si vous voulez une vitesse lente.

Et enfin fichier RAW pour avoir un peu plus de matière première en post production. 

Alors la question du polariseur peut se poser. Déjà, si vous n’avez pas de filtre ND, le polariseur peur vous aider à perdre un stop si vous voulez abaisser la vitesse. C’est déjà ça.

Ensuite, quel intérêt d’utiliser un polariseur ? Le principe du polariseur c’est d’atténuer ou de doser les reflets. Notamment dans les particules de l’atmosphère. Or ici, c’est justement ce côté voilé que l’on cherche en photographiant la brume et le brouillard. Donc, je dirai que ça peut servir pour doser l’effet de voile atmosphérique s’il est un peu trop prononcé. Ceci dit, ça ne va pas pouvoir fonctionner tout le temps.

L’angle de polarisation idéal est situé à peu près à 60°. Si vous avez une scène bien éclairée par un soleil dégagé et quelques masses de brouillard. Pas de soucis ! Par contre, si vous avez un ciel entièrement couvert, la lumière est diffuse. Il n’y a plus  d’angle à 60° qui tienne puisque la lumière vient de partout à la fois. Donc votre polariseur ne vous servira qu’à perdre un stop.

Programme d’exposition

Pour ce qui est du programme d’exposition, vous pouvez rester en priorité ouverture ou en programme manuel. Peu importe, du moment que vous mesurez la lumière.

Cadrage

Pas de particularités sur le cadrage, si ce n’est les mêmes que pour le paysage. Faites vous plaisir, testez des trucs.

Là où il va falloir être plus attentif, c’est sur la mesure de lumière.

Mesure de lumière

C’est ce qui interrogeait Mirola, mais aussi Corinaet Hervédans le groupe Facebook.

Avec un temps couvert, vous n’allez vraisemblablement pas avoir de gros contrejour. Mais il peut quand même arrivé que le ciel soit assez lumineux et le sol assez sombre. Ce qui sera suffisant pour constituer tout de même un écart de contraste important pour le capteur de l’appareil. Dans ce cas, faites attention à la surexposition.

Si votre image est surexposée, vous risquez de cramer les hautes lumières et de manquer de détail dans la brume. Et ce serait dommage si vous comptez en faire le sujet principal de votre image. 

Donc vérifiez bien l’histogramme de vos photos ou activer l’alerte de surexposition de votre appareil pour vous assurer qu’il n’ay a pas de zone cramée.

La zone cramée sur l’histogramme c’est quand la courbe touche le bord droit de l’histogramme. Exemple : Cramé / Pas cramé

La question s’est posé cette semaine dans le groupe privé des formation : est)-ce que l’on peut travailler sans faire de mesure. La réponse est oui. Même si je suis pas fan en reportage car ça fait perdre trop de temps. Je préfère travailler en anticipation mesure de lumière et mémorisation d ‘expo. C’est ce qu’il y a de plus rapide. Mais là, on a le temps.

Du coup, si vous avez un hybride ou si vous utilisez la visée sur l’écran arrière de votre reflex, en activant la simulation d’expo, vous aurez un aperçu direct du rendu.

En programme manuel, vous ajustez la vitesse ou le diaph et en programme semi auto, vous utilisez la correction d’exposition. Dans les deux cas, vous tournez les boutons jusqu’à ce que le rendu vous convienne.

Voilà pour l’exposition.

Mise au point

Pour la mise point, le risque, c’est d’avoir une scène vaporeuse sur laquelle l’appareil ne trouvera pas de point om accrocher l’autofocus. Si vous voyez que l’autofocus patine, débrayez l’autofocus et faites la mise au point manuellement.

J’avais égaiement une question d’André qui demandait “s’il faut allumer le flash dans le brouillard”. A moins d’avoir un sujet à débouche rua premier plan, je dirai que non. D’abord car un flash ça ne porte qu’ç quelques mètres. Et ensuite car même si la portée était suffisante, cela pourrait donner le même rendu que les pleins phares en plein brouillard. La lumière se reflète dans les gouttes et on y vois plus rien.

Autre question de Bruno, “est-ce qu’on peut souffler sur l’objectif pour faire du brouillard artificiel”. En faut c’est de la buée sur l’objectif mais pourquoi pas. Ça se tente. En tout cas pour l’exercice, je n’y suis pas opposé. Au contraire, plus vous testez de truc plus on apprend de trucs J.

Enfin, Radé Pakrettes se demandait quel post traitement réaliser. En bien le post traitement va servir à doser le rendu du brouillard.

On va pouvoir jouer sur le contraste pour durcir l’image ou au contraire accentuer le côté vaporeux. Sur Lightroom on peu aussi jouer avec la correction du voile pour enlever un peu de voile au brouillard ou l’accentuer. Ce qui peut être intéressant c’est de ne pas le travailler sur l’ensemble de l’image mais de travailler par zones. En renforçant le contraste sur les zone sans brouillard en et adoucissant les zones de brouillard.

A vous de jouer…

Voilà pour cette exercice : cette semaine je vous propose de réaliser une photo de brume ou de brouillard.

Postez une photo et une seule dans le groupe Facebook. Eventuellement vous pouvez ajouter une photo du Making-of.

Bonne semaine, bonnes photos et à tout de suite pour échanger dans le groupe des exercices photo Youtube.

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2 réflexions sur “Paysage : Photographier la brume et le brouillard – Exercice #20”

  1. Michèle FONTAINE

    Bonsoir Jérôme,
    Je viens de me connecter ce vendredi 13 (!!!) sur ton nouveau site: come je vois tu fais en sorte de retranscrire intégralement noir sur blanc tout le descriptif de chaque exercice comme présenté dans la vidéo!!! Merci à toi: c’est un vrai plus , très pro!

    1. Merci Michèle,
      Le site va être mis en ligne ces prochains jours. Il va peut-être être inaccessible pendant un jour ou deux pendant son transfert :-/
      Jérôme.

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